Ecologie
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IntrodEvaluer la diversité biologique d’un site est complexe, mais il existe des indicateurs simples tel que le nombre d’espèces présentes, le nombre d’individus pour chaque espèces, le nombre d’individus d’une espèce comparé au nombre d’individus présents toutes espèces confondues.
Richesse spécifique S : il se définit classiquement comme le nombre d’espèces recensées à une échelle d’espace déterminée. En bref, correspond au nombre d’espèces présentes.
Indice de Shannon H’ : permettent d’étudier la structure des peuplements faunistiques en faisant référence à un cadre spatiotemporel concret. Ils permettent d’avoir rapidement, en un seul chiffre, une évaluation de la biodiversité des différentes communautés peu importe les embranchements du moment où la même unité de surface est identique.
H’ = - Σ (Pi) x log2 (Pi) avec Pi=ni/N (Pi : Proportion de l’espèce).
Indice de Piélou J’ (Equitabilité) : Cet indice peut varier de 0 à 1, il est maximal quand les espèces ont des abondances identiques dans le peuplement et il est minimal quand une seule espèce domine tout le peuplement.
J’ = H’/H’max avec H’max = log2 S (H’max est la valeur théorique)
Exemple :
Au niveau de deux zones côtières marines (Z1 et Z2), on veut évaluer le degré de diversité spécifique de la faune ichtyologique (poissons). On commence donc par réaliser un inventaire des principales espèces présentes (tableau). L’objectif de cette étude est de présenter une application simple de la mesure de biodiversité sur deux sites :
Nom vernaculaire | Nom scientifique | Nbre d’individus (ni) Z1 | Nbre d’individus (ni) Z2 |
Sar commun | Diplodus sargus | 32 | 41 |
Sar à tête noire | Diplodus vulgaris | 4 | 18 |
Saupe | Sarpa salpa | 46 | 72 |
Denti | Dentex dentex | 1 | 9 |
Badèche | Epinephelus costae | 1 | 5 |
Serran écriture | Serranus scriba | 16 | 22 |
Murène | Muraena helena | 1 | 5 |
Rouget de roche | Mullus surmuletus | 6 | 12 |
Mérou | Epinephelus marginatus | 2 | 21 |
1. Calculer les différents indices de biodiversité.
2. Evaluer et comparer la qualité biodiversitaire de ces deux zones côtières.
Solution
1. Calcule des différents indices de biodiversité : en utilisant le log de la calculatrice
Nom | ni Z1 | Pi Z1 | Log2Pi | ni Z2 | Pi Z1 | Log2Pi |
Sar commun | 32 | 0,29 | -0,53 | 41 | 0,2 | -0,7 |
Sar à tête noire | 4 | 0,03 | -1,43 | 18 | 0,08 | -1,05 |
Saupe | 46 | 0,42 | -0,37 | 72 | 0,35 | -0,45 |
Denti | 1 | 0,01 | -2,04 | 9 | 0,044 | -1,36 |
Badèche | 1 | 0,01 | -2,04 | 5 | 0,02 | -1,61 |
Serran écriture | 16 | 0,14 | -0,83 | 22 | 0,1 | -0,97 |
Murène | 1 | 0,01 | -2,04 | 5 | 0,024 | -1,61 |
Rouget de roche | 6 | 0,05 | -1,26 | 12 | 0,06 | -1,23 |
Mérou | 2 | 0,02 | -1,73 | 21 | 0,1 | -0,98 |
N1=109 | N2=205 |
S1=9 / S2=9
H’1= 0.64
H’2= 0.8
H’max = 0.95
J1=0.67
J2=0.83
2. Evaluation et comparaison entre les deux sites :
On remarque que l’indice de richesse spécifique S n’a pas changé sur les deux zones d’étude.
L’indice de Shannon H’ sur Z2 est plus important que sur Z1. Donc en termes de richesse biodiversitaire, Z2 est plus riche que Z1.
L’indice de Piélou J’ est plus grand dans Z2 par rapport à Z1 ce qui veut dire que la répartition des différentes espèces est plus équitable sur Z2 par rapport à Z1.
En conclusion, l’indice de richesse spécifique S est un indice de biodiversité à faible précision avec lequel il faut toujours ajouter les indices H’ et J’.
- Enseignant: Djamel Bekrattou