Articles de blog de djamila-djahida batouche

Tout le monde (grand public)

L’hypertension artérielle compliquant un syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible(SEPR) en réanimation pédiatrique est rare. Le SEPR est un syndrome clinico-radiologique associant des manifestations neurologiques (céphalées, convulsions, cécité corticale, déficit focal…) et des lésions typiquement bilatérales et symétriques des lobes pariéto-occipitaux en hypersignal, FLAIR et T2 en IRM, classiquement réversibles. Notre objectif : décrire les présentations cliniques et évolutives et préciser les particularités étiologiques de cette entité chez l’enfant. Matériels et méthodes. Étude rétrospective de 21 cas pédiatriques d’encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) explorés par IRM entre janvier 2000 et décembre 2014 dans un tableau d’encéphalopathie aiguë et présentant des anomalies à l’IRM, compatibles avec le diagnostic de SEPR. Résultats : Le contexte était néphrologique dans 16 cas :insuffisance rénale chronique acutisée ( n=15 cas),syndrome néphrotique corticorésistant( n=1cas), contexte oncohématologique dans 05 cas avec un syndrome de lyse tumorale (N= 02 cas ) et un traitement anticancéreux avec injection en intrathécale du méthotrexate , et du cyclophosphamide en intra veineux (N=03 cas).Une altération de l’état de conscience suite à des crises convulsives était noté chez tous les patients , avec un flou visuel chez 02 patients, un état de mal convulsif chez 02 patients. La tension artérielle était élevée et associée à une insuffisance rénale aigue. La TDM a objectivé un œdème cérébral diffus et L’IRM réalisée chez 11 patients objectivait des hypersignaux FLAIR cortico-sous-corticaux bilatéraux et symétriques pariétooccipitaux, associés à une atteinte fronto-temporale. Les patients ont été traités par un antihypertenseur et un anticonvulsivant.02 patients ont été mis sous assistance respiratoire et tous ont eu recours à une épuration extra rénale. Les signes cliniques et radiologiques se sont amendés chez tous les patients, cependant l’évolution était péjorative avec décès dans un cas, et corrélée à une défaillance multiviscérale après un recul de 06 mois chez un patient, et une évolution vers une IRC après un recul de 02 ans chez un autre patient. Conclusion. L’entité clinique de l’encéphalopathie hypertensive du SEPR est une entité neuroradiologique qu’il faut connaitre, car elle est facilement résolutive sous traitement. Mots clé : enfants- troubles neurologiques-HTA-imagerie cérébrale

LA REVUE MEDICALE DE L’HMRUO 2015  V2 N°2 Page 75-80.

ISSN2392-5078

https://atrss.dz/ressources/fichiers_produits/fichier_produit_458.pdf